À quoi sert l'assurance emprunteur ? Tout comprendre en 5 minutes.

Soyons clairs : quand on se lance dans un projet immobilier, l’assurance emprunteur est rarement la priorité. On est absorbé par la recherche du bien, les visites, les plans d’aménagement, les taux d’intérêt, la négociation du crédit… Et l’assurance ?

Elle arrive un peu en queue de peloton, comme une formalité de plus à cocher. Et pourtant. C’est elle qui peut tout basculer. Parce qu’en cas de coup dur – un accident, une maladie, ou pire – c’est elle qui prend le relais. C’est elle qui assure que le rêve ne se transforme pas en cauchemar financier.

Bref, il serait peut-être temps de lui accorder un peu plus d’attention. Alors, on fait le point ensemble. Sans jargon, sans tourner autour du pot. Juste vous, moi, et une vraie bonne compréhension de ce qu’est l’assurance emprunteur.
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1. L'assurance emprunteur c'est quoi exactement 🤔

Imaginez : vous avez trouvé la maison parfaite, vous avez signé le compromis, et la banque vous suit pour le financement. Vous êtes sur un petit nuage. Mais un jour, sans prévenir, un accident survient. Ou une maladie grave. Et là, impossible de continuer à travailler. Impossible, aussi, de rembourser les mensualités. C’est précisément à ce moment que l’assurance emprunteur entre en jeu. Elle va rembourser, à votre place, tout ou partie du prêt selon la situation.

En clair, elle évite que vous – ou vos proches – ne soyez engloutis par une dette que vous ne pouvez plus honorer. Certains l’appellent "assurance décès invalidité", d’autres "ADI". Peu importe le nom, c’est le principe qui compte : elle protège l’avenir quand tout bascule.

2. Est-elle obligatoire ? Un peu, beaucoup, passionnément… ?

Mais dans la réalité du terrain… c’est une autre histoire. Les banques la rendent indispensable pour vous accorder un prêt. Sans elle, elles considèrent que le risque est trop grand. Et entre nous, peut-on vraiment leur en vouloir ? Prêter plusieurs centaines de milliers d’euros à quelqu’un sans filet de sécurité, c’est un pari un peu trop risqué à leur goût.

Mais ça ne s’arrête pas là. Ce n’est pas seulement l’assurance emprunteur qui est exigée… c’est l’assurance emprunteur de la banque prêteuse elle-même qui est systématiquement mise en avant, parfois même présentée comme un passage obligé.

On vous la "glisse" dans le package du prêt, avec une apparente logique : "Puisque c’est nous qui finançons, autant que vous soyez assurés chez nous."

3. Que couvre-t-elle exactement ? Le cœur du contrat.

Tous les contrats d’assurance emprunteur reposent sur un socle de garanties, auquel on peut ajouter des options selon son profil ou ses besoins.Les garanties de base
Décès : si vous décédez pendant la durée du prêt, l’assurance rembourse le capital restant dû à la banque. Vos proches héritent du bien, pas de la dette. C’est dur à envisager, mais crucial.

Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) : si vous devenez totalement dépendant (incapacité de travailler et de réaliser au moins 3 actes de la vie quotidienne), l’assurance prend le relais.Les garanties complémentaires (souvent optionnelles)

Incapacité Temporaire de Travail (ITT) : vous êtes en arrêt maladie prolongé, l’assurance prend en charge les mensualités (en partie ou en totalité).

Invalidité Permanente Partielle ou Totale (IPP / IPT) : vous pouvez encore travailler, mais à temps réduit, ou plus du tout. L’assurance adapte sa prise en charge.

Perte d’emploi : attention, cette garantie est souvent chère et peu rentable. Elle fonctionne uniquement sous certaines conditions (licenciement économique, ancienneté, délai de carence…).Chaque contrat a ses subtilités. Et croyez-moi, elles valent le détour. J’ai vu des amis avoir des surprises à cause d’une mauvaise lecture ou d’un manque de clarté. Le diable est dans les détails.

4. Peut-on choisir son assurance ? Oui, et on devrait !

Longtemps, les emprunteurs ont cru qu’ils étaient obligés de prendre l’assurance proposée par leur banque.

Ce n’est plus le cas. Depuis une série de lois (Lagarde, Hamon, Bourquin et plus récemment la loi Lemoine), vous êtes totalement libre de choisir votre assurance emprunteur, à condition qu’elle offre un niveau de garantie équivalent à celle de la banque.

C’est ce qu’on appelle la délégation d’assurance. Et ce n’est pas qu’un droit théorique : changer d’assurance peut faire économiser plusieurs milliers d’euros sur la durée du prêt. Oui, plusieurs milliers. Rien que ça.

5. Combien ça coûte vraiment ? Spoiler : ça varie beaucoup.

Le coût dépend d’une multitude de critères :

Votre âge
Votre état de santé
Le montant et la durée du prêt
Vos habitudes de vie (fumeur ? sports à risques ?)
Votre profession

En moyenne, l’assurance représente entre 30% et 40% du coût du crédit selon les Echos. Pour un prêt de 250 000 € sur 20 ans, ça peut faire une différence de plusieurs dizaines d’euros par mois. Et donc des milliers sur l’ensemble de la durée. Certaines assurances sont calculées sur le capital initial, d’autres sur le capital restant dû. Et cette différence change tout, surtout dans la deuxième moitié du prêt.

6. À quoi faut-il faire attention ? (Parce que tout n’est pas si simple…)

Avant de changer d’assurance, il y a des points à examiner à la loupe :

Le taux d’assurance : exprimé en pourcentage annuel, mais il faut surtout regarder le coût total ou le coût sur les 8 premières années si vous souhaitez revendre le bien rapidement.

Les exclusions de garantie : attention aux clauses floues ou restrictives (sports à risques, maladies préexistantes…).

Le délai de carence : période après la signature où certaines garanties ne s’appliquent pas encore.

Le délai de franchise : laps de temps entre le sinistre et le début de l’indemnisation.

La quotité : elle détermine la part du prêt couverte par chaque emprunteur. Elle peut être partagée (50/50) ou à 100 % sur chaque tête (idéal mais plus cher).

Un bon conseil ? Prenez le temps de lire les conditions générales. Même si c’est long. Même si c’est en petits caractères. Ce sont ces lignes-là qui décideront si l’assurance vous protège vraiment… ou pas.

7. L’assurance emprunteur et la santé : que faut-il déclarer ?

C’est parfois un sujet délicat. Les assureurs demandent souvent un questionnaire de santé. Si votre état de santé présente un risque aggravé (maladie chronique, antécédents…), l’assureur peut : majorer le tarif (on parle de surprime), exclure certaines garanties, ou même refuser de vous assurer. Mais il existe un droit à l’oubli.

Depuis la loi Lemoine, les anciens malades du cancer ou de l’hépatite C n’ont plus à déclarer leur maladie si le protocole est terminé depuis plus de 5 ans, sans rechute. Et si vous êtes dans une situation complexe, il y a la Convention AERAS ("s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé"), un dispositif spécifique pour faciliter l’accès à l’assurance.

Conclusion : ce qu’on oublie souvent...

Ce que que les emprunteurs mettent un moment à comprendre – c’est que l’assurance emprunteur n’est pas seulement un "coût en plus". C’est une assurance-vie déguisée, une protection à long terme. Un garde-fou pour éviter le pire. Et franchement, quand on y pense… un prêt immobilier, c’est souvent le plus gros engagement financier de notre vie. Alors pourquoi laisser un élément aussi important entre les mains du hasard ou de la précipitation ? Prenez le temps. Comparez. Posez des questions. Et surtout, lisez entre les lignes.
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